Connu pour ses paysages aux
couleurs pastel, l’artiste de
Los Angeles Alex Israel surfe
sur une nouvelle vague.

Quels sont les projets qui vous occupent en ce moment ?

Alex Israel : Je viens de terminer la post-production sur mon premier&nbsp;long-m&eacute;trage artistique, un teen surf drama intitul&eacute; SPF-18. Je travaille&nbsp;aussi sur des expositions qui auront lieu cet automne &agrave; New York,&nbsp;au Jewish Museum et au Whitney, et je boucle des projets de livres.

Pourquoi est-ce que votre symbole est un profil avec&nbsp;des lunettes de soleil ?

J&rsquo;ai toujours vu les lunettes de soleil comme une sorte de symbole&nbsp;de Los Angeles, o&ugrave; je suis n&eacute;, et o&ugrave; je vis et travaille. J&rsquo;ai d&eacute;cid&eacute;&nbsp;de cr&eacute;er mes propres lunettes de soleil, et de les porter en permanence&nbsp;pour promouvoir ma marque, Freeway Eyewear. Mais&nbsp;depuis elles sont devenues une partie de moi. Elles sont tr&egrave;s utiles&nbsp;quand je conduis, mais elles me permettent aussi de prendre un&nbsp;peu de distance en soci&eacute;t&eacute;, c&rsquo;est pratique parce que je suis parfois&nbsp;un peu timide. Le logo a&nbsp;&eacute;merg&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;poque o&ugrave; je faisais&nbsp;mon talk-show, AS IT LAYS, en&nbsp;r&eacute;f&eacute;rence au profil d&rsquo;Hitchcock&nbsp;qui appara&icirc;t au g&eacute;n&eacute;rique d&rsquo;ouverture&nbsp;d&rsquo;Alfred Hitchcock Presents.&nbsp;Je ne suis pas s&ucirc;r que le&nbsp;logo soit devenu iconique, mais&nbsp;je pense que s&rsquo;il a un certain&nbsp;&eacute;cho, c&rsquo;est certainement li&eacute; &agrave;&nbsp;la pr&eacute;dilection de notre culture&nbsp;pour l&rsquo;autoportrait comme tendance&nbsp;dominante des r&eacute;seaux&nbsp;sociaux : le selfie.

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"Mon but est de créer de la beauté et de l'humour"

Votre travail gravite autour du th&egrave;me de l&rsquo;industrie du divertissement&nbsp;et des gens qui &ldquo;fabriquent&rdquo; le r&ecirc;ve am&eacute;ricain. Pensez-vous que le bonheur et le&nbsp;succ&egrave;s puissent &ecirc;tre manufactur&eacute;s ?

Mon but &agrave; travers ce travail est de cr&eacute;er de la beaut&eacute; et de l&rsquo;humour.&nbsp;Et oui, je crois au r&ecirc;ve am&eacute;ricain. J&rsquo;esp&egrave;re que mes efforts inspireront&nbsp;les gens, o&ugrave; qu&rsquo;ils soient dans le monde, &agrave; poursuivre leurs&nbsp;r&ecirc;ves ou &agrave; venir les poursuivre en Californie.

Votre show d&rsquo;interview TV tr&egrave;s warholien &ldquo;AS iT LAYS&rdquo;&nbsp;est devenu un classique dans le monde de l&rsquo;art. Comment l&#39;aventure a-t-elle commenc&eacute; ?&nbsp;

Le titre AS IT LAYS est une r&eacute;f&eacute;rence au roman Play It As It Lays&nbsp;de Joan Didion, dont l&rsquo;&eacute;criture m&rsquo;a beaucoup inspir&eacute;. Le roman&nbsp;de Didion parle d&rsquo;une actrice qui fait son chemin &agrave; Hollywood. Je&nbsp;trouve que ces trois mots sonnent bien, et que l&rsquo;impression qu&rsquo;ils&nbsp;suscitent est tr&egrave;s d&eacute;tendue, tr&egrave;s terre &agrave; terre. J&rsquo;aimais aussi que les&nbsp;premi&egrave;res lettres de LAYS soient LA. Et puis le nom de domaine&nbsp;www.asitlays.com &eacute;tait disponible quand j&rsquo;ai eu l&rsquo;id&eacute;e de ce titre,&nbsp;donc c&rsquo;&eacute;tait une raison de plus pour foncer.

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"C'était extraordinaire de travailler avec Pamela Anderson"

Votre nouveau film &ldquo;SPF-18&rdquo; inclus d&rsquo;&eacute;normes c&eacute;l&eacute;brit&eacute;s&nbsp;comme Pamela Anderson et Keanu Reeves. De quoi&nbsp;parle le film ?

C&rsquo;est une histoire de passage &agrave; l&rsquo;&acirc;ge adulte, qui parle d&rsquo;un groupe&nbsp;d&rsquo;ados qui vivent ensemble, &agrave; Malibu, pendant l&rsquo;&eacute;t&eacute; entre le lyc&eacute;e&nbsp;et l&rsquo;universit&eacute;. Ils sont tous confront&eacute;s &agrave; des challenges, ils s&rsquo;entraident&nbsp;pour les surmonter, et grandissent et trouvent leur propre&nbsp;voix au bout du compte. La cr&eacute;ativit&eacute; joue un r&ocirc;le important dans&nbsp;leur d&eacute;veloppement. Travailler sur le film a &eacute;t&eacute; une exp&eacute;rience&nbsp;incroyable. J&rsquo;ai beaucoup appris &agrave; travers ce processus, &agrave; chaque&nbsp;&eacute;tape, depuis l&rsquo;&eacute;criture jusqu&rsquo;au tournage et au montage en passant&nbsp;par toutes les &eacute;tapes interm&eacute;diaires. C&rsquo;&eacute;tait extraordinaire de&nbsp;travailler avec Pam, elle est belle et dr&ocirc;le et g&eacute;n&eacute;reuse.

Vous avez cr&eacute;&eacute; de nombreuses s&eacute;ries de ready-mades&hellip;&nbsp;Quel sens donnez-vous &agrave;&nbsp;ces pratiques ?

Quand j&rsquo;&eacute;tais &eacute;tudiant, je voulais&nbsp;faire des sculptures sans&nbsp;avoir besoin de les stocker.&nbsp;Donc j&rsquo;ai commenc&eacute; &agrave; louer des&nbsp;accessoires de cin&eacute;ma, que je&nbsp;devais rendre ensuite. Choisir&nbsp;les accessoires &agrave; louer &eacute;tait un&nbsp;peu comme choisir des acteurs&nbsp;pour un film, sauf que je choisissais&nbsp;des objets pour jouer le r&ocirc;le&nbsp;de sculptures dans une galerie.&nbsp;Il se passait quelque chose de&nbsp;tr&egrave;s curieux quand la magie de&nbsp;Hollywood, accumul&eacute;e comme&nbsp;de la poussi&egrave;re d&rsquo;&eacute;toile sur ces&nbsp;&ldquo;acteurs&rdquo; inanim&eacute;s, &eacute;tait combin&eacute;e&nbsp;&agrave; la magie de l&rsquo;art, avec la&nbsp;notion de ready-made, c&rsquo;est un&nbsp;moment clef de mon travail.

Est-ce que l&rsquo;art est un&nbsp;divertissement ?

Non, l&rsquo;art est quelque chose de&nbsp;compl&egrave;tement diff&eacute;rent.

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Vous avez cr&eacute;&eacute; pour Vilebrequin &quot;The Perfect Wave&quot;, un maillot de bain avec un motif r&eacute;p&eacute;t&eacute;&nbsp;de vague. Aviez-vous&nbsp;envie de cr&eacute;er un produit best-seller ou plut&ocirc;t de&nbsp;cr&eacute;er quelque chose qui refl&egrave;te votre travail d&rsquo;artiste ?

La vague est quelque chose que j&rsquo;ai dessin&eacute; pour le film, dans lequel&nbsp;elle appara&icirc;t comme motif r&eacute;current. C&rsquo;est une vague, mais elle a&nbsp;aussi une apparence corporelle, comme une main, et fait ainsi r&eacute;f&eacute;rence&nbsp;&agrave; deux artistes que j&rsquo;adore, Hokusai et Ken Price. La vague&nbsp;est graphique, et appara&icirc;t dans diff&eacute;rents spectres de couleur dans&nbsp;le film, donc &ccedil;a avait du sens de la transcrire en un imprim&eacute; multicolore.&nbsp;J&rsquo;ai longtemps r&eacute;fl&eacute;chi autour des textiles, donc l&rsquo;opportunit&eacute;&nbsp;d&rsquo;en cr&eacute;er un &eacute;tait, pour moi, une perspective excitante. Je&nbsp;voulais cr&eacute;er quelque chose qui refl&egrave;te mon travail actuel, bien s&ucirc;r,&nbsp;mais je voulais aussi faire quelque chose que j&rsquo;aimerais porter, et&nbsp;que mes petits neveux pourraient porter aussi.

&nbsp;

www.asitlays.com. &quot;SPF 18&quot; : 
viaartfund.com/grants/alex-israel-spf-18-a-feature-length-film

Alex Israel : "Je crois au rêve américain"

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